Zero population growth- Michael Campus- 1972

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eric draven
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Zero population growth- Michael Campus- 1972

Message par eric draven »

Zero population growth: Gazage et camp d'extermination pour bébés!

Interessante oeuvre réalisée en 1972, Zero population growth- ZPG- fait partie de ces films de SF écologique typiquement 70s qui s'inscrit dans la lignée de Soleil vert, L'age de cristal et autres Terre brulée.

Campus nous présente ici une bien sombre vision de notre Terre ravagée, désormais envahie d'un épais brouillard dû à la pollution.
D'entrée, il donne à son film un aspect étouffant que renforcent ces images de la population sortant un masque à gaz sur le visage, simples silhouettes se dessinant dans ces nappes de brouillard grisatre.

Cet aspect étouffant se double d'un certain malaise provenant de ces voix qui résonnent sans cesse dans les hauts parleurs repétant la Loi suprême: si on encourage à faire l'amour, procréer est un des plus graves délits, puni de mort, point de départ pour une histoire plutot originale et extreme puisque Campus invente les camps d'extermination pour bébés! 8)

Les enfants sont désormais remplacés par des poupées en plastique robotisées que les familles achètent en magasin de bébés afin de les élever comme de vrais enfants, poupées figées ne repétant que les phrases et mots les plus basiques: Papa, maman, je vous aime...

Dans cet univers déshumanisé, on ne cesse de diffuser des images sur grds écrans de la vie d'autrefois, films sur la bêtise hulmaine qui a conduit à la destruction de la Terre. Fleurs, champs, objets, personnages historiques mais aussi la nourriture devenue desormais artificielle.
On s'interroge sur la folie de l'homme consommant du fromage agrémenté de moisissures, un tel acte ne pouvant que mener à la destruction de l'espèce :lol: :lol: !! OUIIIIIIIIIII! J'ADOOORE!! le fromage, la pire des inventions humaines, plutot mourir que d'en manger! Eric avait raison! 8)

En cette période de Noel où on choisit un sapin en plastique, carol veut plus que tout un enfant, prête à trangresser la Loi et elle tombe enceinte, accouche en cachette mais le couple va faire l'erreur de partager ce secret avec leurs voisins et meilleurs amis.

La femme va s'épendre du bébé, jalousant sa mère, une jalousie féroce et elle exigera qu'elle lui donne l'enfant. Devant son refus, ils dénoncent le couple, immédiatement arrété et condamné à mort par gazage, le bébé envoyé en camp d'extermination.

Sans être transcendant, ZPG demeure un film captivant au propos cruel, vision plus que pessimiste de notre avenir. Si ce scénario reprend les grandes peurs des 70s que véhiculèrent alors toute une vague de films de SF, ZPG bénéficie d'une réalisation sobre sans artifice, d'un certaine esthetisme- les plans de la ville embrouillardée que traversent ces silhouettes masquées...

Sans grands rebondissement, lent diraient certains, ZPG met surtout en image un monde à l'agonie vivant sur la splendeur passée mais aussi la frustration de ne plus pouvoir procréer, etouffant tout instinct maternel ou paternel jusqu'à la frustration qui conduit à la folie- la femme hurlant à tue-tête: bébé, bébé!! Séquence faisant qque peu froid ds le dos.

Si la loi interdit la procréation, elle punit tout autant le simple fait d'y songer ou de s'informer, les machines controlant tout.
On regrettera un peu le final, quelque peu mièvre et idyllique mais plein d'optimisme et d'espoir, ouverture sur une Terre promise où pourrait recommencer la vie. Une fin peut être un peu trop facile pour un tel sujet.

ZPG est un film sympathique qui se laisse aujourd'hui encore regarder sans ennui et reste comme pas mal d'oeuvres semblables malheureusement d'actualité.

Aux cotés de Geraldine Chaplin en mère frustrée, on retrouve l'oeil torve et les bajoues déjà fort bien remplies de Oliver Reed, un peu trop statique et froid alors que son rôle aurait mérité plus de force et de frustration. .
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.

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umbertolenzi
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Message par umbertolenzi »

Je garde un souvenir assez brumeux (c'est le cas de le dire) de ce film vu il y a bien longtemps maintenant dans un "avenir du futur" ou un "dossiers de l'écran", je ne sais plus, mais je me rappelle qu'il m'avait marqué à l'époque.
Superwonderscope
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Message par Superwonderscope »

umbertolenzi a écrit :Je garde un souvenir assez brumeux (c'est le cas de le dire) de ce film vu il y a bien longtemps maintenant dans un "avenir du futur" ou un "dossiers de l'écran", je ne sais plus, mais je me rappelle qu'il m'avait marqué à l'époque.
on a les mêmes souvenirs :D c'était l'avenir du futur
et mes souvenirs sont tout aussi brumeux :D
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Message par umbertolenzi »

C'est sympa je me sens moins seul :D
eric draven
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Message par eric draven »

Je ne me souvenais pas de son passage ds L'avenir du futur.. j'ai du le louper a l'epoque alors...

Image
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manuma
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Message par manuma »

Me rappelle aussi l'avoir vu dans L'avenir du futur en 1986. J'ai vaguement en tête les dernières images de ce film qui ne m'avait pas trop marqué à l'époque.
el hombre lobo
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Message par el hombre lobo »

J'ai pu revoir il y a quelques années ce film édité en vhs par Scherzo.
Très belle jaquette d'ailleurs :

Image

Bien que fauché, le film reste captivant par son histoire, renforcée par la magistrale interprétation d'Oliver Reed, prêt à tout pour sauver son enfant.
Un film sombre, étouffant. Une réussite de la part du réalisateur du Mac, chouette blaxploitation également éditée en vidéo chez Carrère.
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Message par milton arbogast »

manuma a écrit :Me rappelle aussi l'avoir vu dans L'avenir du futur en 1986.
idem, et me rappelle plus que le truc des poupées pour remplacer les bébé.
Faut dire aussi, 86, ça commence a dater!!!
...Est-ce qu'au debut y'a pas des gens qui se font arreter dans une rue surpeuplée façon "soleil vert" par une sorte de mini soucoupe volante ou un truc du genre???
eric draven
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Message par eric draven »

Cher Milton, tes souvenirs sont confus.. maitre corbeau va t'aider a les rafraichir... 8)

Le film s'ouvre sur une espece de vaisseau en effet qui traverse l'épaisse nappe de brouillard blanchatre alors que le gouvernement ne cesse de repeter par TV interposées la LOI supreme sur la procreation.
Point d'emeute ds le film mais ce que tu dois croire en etre et tout autre en fait.
La caméra se ballade sur des rangs de femmes enceintes pretes a accoucher puis les bébés emmenés en camp de gazage afin d'etre eliminer... plan suivant: les femmes achètent des poupées en guise d'enfants et une d'entre elle est arrétée ds la rue par la police car soupçonnée de cacher un véritable enfant derrière son pantin. Cris, protestations, pleurs de la femme alors que la foule encombinaisonnée et masquée s'amasse ...
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Message par milton arbogast »

:shock: :D ah oui c'est tout à fait ça! merci m'sieur du corbeau!
faut que je precise qu'a l'epoque m'a vision du film s'est arrettée là helas, faudrait que je me decide a voir le reste!
...en vous remerciant :wink:
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Message par eric draven »

milton arbogast a écrit ::shock: :D ah oui c'est tout à fait ça! merci m'sieur du corbeau!
faut que je precise qu'a l'epoque m'a vision du film s'est arrettée là helas, faudrait que je me decide a voir le reste!
...en vous remerciant :wink:
Ben.. 3mn sur un film qui en fait je crois 100, c bien peu en effet!!!!!!!!!! :lol:
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Message par Morzhol »

milton arbogast a écrit :faut que je precise qu'a l'epoque m'a vision du film s'est arrettée là helas
Et je crois bien que la mienne n'est guère allée plus loin non plus :D Je me rappelle quand même de la séquence où les gens font la queue pour acheter les poupées robotisée, et où l'héroïne énervée décide de se casser de là.
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Superwonderscope
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Message par Superwonderscope »

Morzhol a écrit : l'héroïne énervée décide de se casser de là.
Comme la plupart des spectateurs de devant leur télé :D

:arrow:
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bluesoul
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Re: Zero population growth- Michael Campus- 1972

Message par bluesoul »

Vu ce soir. Moi aussi, j’avais de tres vagues et tres brumeux souvenirs du passage a la tele.

Dans l’ensemble un film TRES ancre dans son epoque et ses psychoses, et donc TRES depasse par les evenements. Soleil Vert pourtant venu seulement un an plus tard parvient a rester d’actualite, non pas bien sur du point de vue surpopulation, mais de celui de la pollution (vu qu’aujourd’hui, on nous promet des oceans morts pour 2050).

L’argument principal du film etant la surpopulation, celui-ci a pris pas mal de plomb dans l’aile. De nos jours, meme la Chine a deserre l’ecrou sur sa politque de controle de la natalite.

La mise en scene, froide et clinique, me fait furieusement penser a THX-1138 sorti un an plus tot, qui lui aussi, parvient a ne pas se demoder, et ce, ni en ce qui concerne l’esthetique, ni en ce qui concerne le message.

Quelques bonnes idees telles (bien sur) les camps d’extermination de bebes (couillu ca!), la chambre de torture derriere les murs d’un bibliotheque publique qui s’active si l’on fait des recherches de donnees mises a l’index, les delations recompensees par de bons de nourritures, ou encore le lavage de cerveaux televisuel pour mieux accepter les poupees. ,

La ou le film commence a vraiment prendre, est lorsque le secret doit etre partage. Mais, ceci n’arrive que dans la 3eme partie du film, se deroule trop vite, et le spectateur risque de s’etre déjà perdu dans le brouillard dont le realisateur abuse furieusement. Il ne faut quand meme pas confondre set-design avec “fumisterie”.

Un film traitant d’un sujet similaire, mais pourtant different (un monde ou les femmes sont steriles; Tomorrow Children me parait avoir une approche et un design qui tiendra mieux le choc des annees a venir. Population Zero tend plutot au telefilm dont le merite est d’aller jusqu’au bout tragique de son histoire.

Dans l’ensemble, le film a tout d’une “time capsule” narrant une histoire dans un avenir que l’on imaginait, et que heureusement l’on n’aura jamais a affronter.

Un film deprimant qui est a voir si l’on est curieux a la rigueur, ou d’un naturel trop joyeux.

Zero Population Growth: 2.5 / 5

En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
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Cosmodog
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Re: Zero population growth- Michael Campus- 1972

Message par Cosmodog »

Moi aussi, même souvenir flou avec cette foule qui s'en prend à une femme... titre français de l'époque "Population zero", de mémoire.
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