
Petite curiosité dans la filmo de Pierre Jolivet, Le Frère du Guerrier se déroule à l'époque médiévale, mais aurait tout aussi bien pu être un western ou un post-nuke. L'histoire est à un niveau humain, celui de deux frères séparés ayant chacun un savoir propre. Si Arnaud a des compétences médicinales, Thomas, le guerrier du titre, loin d'être une brute écervelée, a acquis des connaissances plus pratiques, comme la sculpture. Il y a très peu de combats ou de peinture de l'époque, même si on la devine sombre et sans lois, si ce n'est celle de l'argent.
Le film est assez contemplatif. Toutes proportion gardées, on retrouve dans le Frère du Guerrier un côté un peu japonais, avec cette lenteur, cette ode à la nature et ce goût pour les silences. Mais dans sa dernoère partie, le Frère du Guerrier rentre plus en avant dans le genre, avec le retour des mercenaires du début et le combat qui s'en suit.
Un film assez joli. Vincent Lindon est impeccable en combattant désabusé. Guillaume Canet n'est pas mal non plus, son rôle étant difficile et quasiment muet.