Missione speciale Lady Chaplin / Mission spéciale Lady Chaplin - Alberto De Martino (1966)

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manuma
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Missione speciale Lady Chaplin / Mission spéciale Lady Chaplin - Alberto De Martino (1966)

Message par manuma »

Un agent secret américain est chargé de retrouver en Espagne un sous marin disparu avec un chargement de missiles

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Revu ce matin (en grande partie car mon enregistrement s’est arrêté avant la fin du film) et il n’y a pas à dire, il connaît bien son métier Alberto De Martino. Le film a vraiment de l’allure et n’a pas à rougir d’une éventuelle comparaison avec les Bond de l’époque. Côté dépaysement, on a droit à une belle balade en (et sous) mer, une visite des arènes de Madrid, un petit détour par New-York, un arrêt à Londres puis Paris. L’action est presque non stop, épaulée par un budget confortable que sait optimiser De Martino (pour exemple la séquence entre Vic Malloy et son boss à l’héliport new-yorkais, s’achevant sur Vic qui s’envole à bord d’un gros hélicoptère : ça sert à rien de le voir partir mais ça a de la gueule dans une production comme celle-ci). Le film se veut aussi un peu high tech (et donc savoureusement kitsch aujourd’hui) avec voiture à siège éjectable, mini sous-marins et télésonde des mers.

Du tout bon également côté photographie, en scope, signée Alejandro Ulloa et musique, de Bruno Nicolaï, partition cuivrée qui, là encore, en impose intelligemment, jouant adroitement de l’influence Bondienne imposée, sans rien perdre de son côté latin un peu excessif.

Pour ce qui est de l’intrigue, reconnaissons qu’elle ne nous offre pas grand-chose d’inédit ou même de passionnant à voir mais que ce n’est pas non plus ce qui importe le plus dans un film de ce type. Le héros est évidemment super macho, ce qui donne lieu à quelques répliques rigolotes comme celle où il déclare à une collègue féminine en infiltration dans la maison de couture du vilain de l'histoire que "s'[il n'était] pas aussi musclé, [il aurait] lui-même fait le mannequin". Le seul petit handicap dont souffre cette Mission spéciale Lady Chaplin se trouve finalement du côté de l’absence de vedette masculin véritablement charismatique. Ken Clark est un costaud bien sympathique mais n’arrive pas aux mollets de Sean Connery dans son jeu d'acteur. Côté nana par contre, que du bonheur avec le trio italo espanol Helga Line – Daniela Bianchi – Evelyn Stewart.

De Martino récidivera l'année suivante dans l'espionnage à la 007 avec le tout aussi sympa OK Connery.
Superwonderscope
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Re: Missione speciale Lady Chaplin - Alberto De Martino (1966)

Message par Superwonderscope »

En effet, c'est très très sympa comme Eurospy, le meilleur des trois de la "trilogie" de l'agent 077. Il y a un peu d'argent, donc ça voyage entre lAndalousie, Londres, Paris.... jolis décors naturels (très belle scène d'ouverture), avec une héroïne badass (Daniela Bianchi, très bien) habillée en nonne mitrailleuse et quand elle enlève ses frusques, laisse apparaitre un maillot de bain pour balancer une bagnole dans le vide. Yeah!
En effet, Ken Clark a le charisme d'une poutre. Mais bon, la mode étant aux héros machos et poilus, il remplit son contrat (sa combinaison de plongée est très seyante :D )
L'intrigue passe-partout à bad de missiles Polaris atomiques qui vont tout faire péter vaut ce qu'elle vaut, mais c'est du côté de l'héroïne, fait assez rare, que le fun se concentre. Helga Line (doublage anglais avec accent français) rejoue ses sempiternels rôles de salope tirée à 4 épingles sirupeuses (un peu tendance lesbienne, bien sûr) et Ida Gallli, toute mimi, que les utilités.
Le méchant est gentiment méchant, la bataille finale dans la salle des missiles et juste médiane. Mais c'est filmé avec beaucoup d'entrain par De Martino (et visiblement Grieco qui aurait mis la main à la pâte. TechniScope de bonne tenue, jolies couleurs, ambiance fun et décontractée, scènes d'action pas mal troussées... on a très largement vu pire ailleurs!
De Martino a en effet enchaine avec OKConnery/Operation Frère Cadet, que je trouve un ton en -dessous, partiellement raté dans sa tentative de damer le pion. Avec une série B comme Lady Chaplin, je trouve qu'il s'en sort beaucoup mieux. Et une très belle chanson/musique!

328 080 entrées au compteur à sa sortie française, pour une co-prod franco-itali-espagnole de 1966, ça reste pas trop mal.

Le fim est curieusement dispo sur Youtube, lieu où je l'ai vu...
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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