6 ans après La fièvre du samedi soir, voilà une suite cette fois signée Stallone bien en dessous de son modèle sans pour autant être désagréable.
On retrouve donc Tony Manero qui a bien du mal à cacher la ride de l'âge désormais, Travolta ayant du mal à dissimuler qu'il n'a plus 20 ans! Il a quitté Brooklyn pour Manhattan et tente de faire de la danse sa vie. Son but: briller sur les planches de Broadway. Il donne des cours et entre deux leçons va de casting en casting jusqu'au jour où on lui propose un rôle dans le prochain méga spectacle qui se tiendra à Broadway. Tiraillé entre la trop gentille Jackie et une veritable garce d'arriviste, Laura, Tony va tout faire pour prouver qu'il est le meilleur...
Stallone n'est pas Badham et les thèmes abordés par ce dernier dans le 1er volet ne sont plus d'actualité ici. On n'est plus face aux problèmes de toute une génèration, aux questions qu'elle se pose face à l'avortement, le racisme, les minorités, la danse comme executoire pour mieux oublier et se sentir exister.
Staying alive, c'est cette fois le parcours d'un jeune américain qui croit en son destin et veut malgré les embuches diverses arriver à son but et réussir. On est ici proche des themes qui sont chers à Stallone, le volontarisme, la face cachée du rêve américain.. et tout le film est construit la dessus.
Stallone tue ce jeune italien défavorisé et au profil touchant pour en faire un jeune américain stereotypé qui cherche la gloire et la fortune dans le milieu du show bizz, traversant avec force les épreuves qui lui barrent la route. Un brin décévant voire pas mal décevant, Stallone tuant par la même tout ce qui faisait la force de La fièvre.
Tony veut briller non plus anonymement dans une discothèque de quartier, il veut avoir son nom en haut de l'affiche, dévoré par son ambition. Pourquoi pas mais sur 90mn, cela devient un rien navrant d'autant plus que la réalisation de Stallone ne laisse jamais place à quelconque sentiment. On est loin du sentimentalisme qui faisait la beauté de La Fievre... et finalement, tout sympathiques que soient ces personnages, ici, ils nous laissent un rien indifferent.
On suit certes avec un certain interet le parcours de Tony en sachant très bien qu'il reussira son parcours, point de surprise.
Exit également tout le coté gay que Badham avait developpé. Ce n'est pas le monde de Stallone et il n'en garde qu'un cliché rigolo et tellement excitant aussi

, Travolta sous la douche lavant ses chaussettes blanches et son slip blanc ( Eric monta en transe astronomique devant ce linge intime

!) juste aprés un plan très serré sur son entre jambe dans le bar où il sert... sans oublier le clin d'oeil final à La fièvre où Tony déambule dans la rue, la camera fixée sur son petit globe fessier admirablement moulé dans son petit jean au son du Staying alive des Bee Gees. A vous faire exploser le boxer!
Tout ceci est sympathique, gentillet et se laisse regarder avec un certain plaisir, Stallone filme avec une certaine aisance et savoir faire son histoire mais là où le bât blesse c'est au niveau des séquences de danse elle mêmes, important pour un film dont la danse est le moteur.
Et là ce n'est pas l'univers de Stallone qui filme ses chorégraphies à l'image de sa masse musculaire. O
On a l'impression d'assister a des repetitions d'une classe de danse, sans réelle imagination ni réelle beauté ou grace. D'autant plus frustrant que Stallone a cru bon de les couper en une multitude de plans très courts!! S'il pensait que cela allait donner plus d'ampleur aux mouvements, c'est l'effet inverse qui se produit, il casse tout effet!
On a du mal donc à apprécier encore moins s'identifier à tous ces danseurs anonymes et dont on imagine mal pouvant être capables de danser sur la durée. Le spectacle s'en trouve gaché donc, de danse nous n'avons que des esquisses.
Le spectacle final assez impressionnant dans le fond souffre du même syndrome même si cela est moins flagrant cette fois mais ce show gigantesque finalement ressemble à un beau tableau de Kamel Ouali.
La BO est loin de valoir celle de La fièvre.. Exit le disco, place au rock FM tres americain même si on pourra deviner 5 morceaux plutot anodins des Bee Gees.
Le casting est sympathique, toujours Travolta et son petit cul si fantasmatique et son entre jambe si bien moulé dans ses jeans à une époque où il ne ressemblait pas encore à Jabba The Hut, la Rhodes en bonne copine pleureuse ( Flashdance, Dirty dancing...) et surtout une veritable garce, une salope en croissance, une bourgeoise pourrie-gatée comme on adore incarnée par la Hughes qui passera ensuite toute sa carrière à la TV dans moultes séries. Elle je l'aime!
Staying alive est donc un gentil spectacle musical qui se laisse voir avec un certain plaisir.. une gentille distraction dansante très 80s, un film honnête qui malheureusement a perdu en cours de route l'impact de La fievre.. mais de Stallone on ne pouvait guère s'attendre à mieux... Stallone qui se paie un cameo express, quidam perdu dans la foule..
Rien de tel qu'un beau corps d'homme pour nous affoler mais.. faites sauter la jupette!
La Rhodes et la Hughes entourant notre étalon italien.. la jupeeeeeette!!
