
Fausse Suite/ remake masculinisé un peu maladroit du She avec Ursula Andress réalisé deux ans plus tot toujours chez Hammer. Le budget a été réduit et le salaire des scénaristes aussi. Cliff Owen est un réalisateur assez médiocre qui ne sauve pas le film d'une certaine banalité. Olinka Berova est très jolie mais elle joue comme un sac, ce qui n'aide en rien étant donné que le film repose sur elle (je crois me souvenir d'ailleurs qu'elle fut accusée d'espionnage au profit de la Tchécoslovaquie peu après la sortie du film et renvoyée chez elle).
Une première partie assez languissante sur le bateau, avec des dialogues qui n'en finissent pas. Quelques effets sonores stridnts pour montrer l'état d'hypnose et l'influence du funeste sorcier Men-Hari (potter)... puis après 50 minutes d'errements, le film décolle à l'arrivée dans la Cité d'Ayesha.
Quelques beaux effets spéciaux visuels (l'arrivée par la falaise surplombant le vide), des décors diversifiés même si on sent que le faste du premier épisode avec Ursula Andress n'est plus présent. Exit le scope aussi pour un 1.66:1 de piètre teneur, qui donne un aspect assez cheap à l'ensemble.
Même la description du fonctionnement de la cité est évasif, avec des plans de décors intérieurs qui font peine à voir. les références à l'occulte sont amusantes mais très fonctionnelles. La révolte des esclaves se résume à la mise en action de l'armée de la principauté de Monaco. Avec quelques serpillères sur la tête, des peaux de bêtes et le tour est joué.
Très stéréotypé dans son méchant (forcément les sourcils relevés, la barbe fine et cruelle!) tout comme dans sa dépiction de la narration. Pour qui a vu le premier épisode, on est en terrain connu et surtout, manquant totalement d'originalité. La seule qu'on puisse trouver est de partir de l'époque ou le film a été tourné (1967) pour revenir à l'époque du roman original. Mais c'est bien ridicule.... rien que la première scène, où un routier français aux yeux débordant de vice tente de violer la pauvre Carol, prête à rire. ca commence mal.
Heureusement, le dernier quart d'heure concentre presque toute l'action du film et ses effets spéciaux du feu éternel. A noter une très jolie décomposition finale (scène qu'on retrouve très souvent dans les films Hammer, d'ailleurs) et une belle partition de Mario nascimbene.
John Richardson reprend son rôle du premier She mais offre une composition bien peu intéressée par ce qu'il se passe. Un peu comme le spectateur qui suit de manière distraite un film très balisé, pas spécialement mauvais mais au final sans aucun intéret.
En VF chez nous : la déesse des sables.
Vu sur le z2 : copie terne, son qui crachouille.