Ils sont forts en Thaïlande ! Ils nous pondent un scénario super con, l’agrémentent de problèmes familiaux qui foutent la larme à l’œil et tout ça pour nous camoufler un film qui n’est rien d’autre qu’une heure (quasi)-non-stop de bourre-pifs acrobatiques !
Là où le film fait fort, c’est qu’il commence assez mollement. On sent que l’héroïne a des prédispositions mais on n’y voit pas l’étoffe d’une championne. Sauf que, grâce à son postulat des plus tordus, la jeune fille progresse à chaque combat. Et ils sont nombreux les combats ! Elle a donc tout le temps de progresser, et nous d’être étonné. Parce qu’elle bouge bien la petite (24 ans).
S’il est évident que certains coups ne portent pas, d’autres font en revanche vraiment mal. On se prend même à se demander « putain mais comment ils font ça ? ». Et pourtant c’est simple : Ils le font, c’est tout !
Le générique final sera là pour le prouver. A la manière d’un film de Jackie Chan, le générique nous montre le « bêtisier » des scènes d’action. Un bêtisier bien particulier puisque constitué de mec qui se viandent la gueule du troisième étage d’un immeuble, de bonhommes qui tombent presque KO sous l’impact d’un coup de pied et de gens qui se blessent. Le tout se clôt à l’hôpital, dans une courte séquence montrant tout le monde souriant dans une chambre avec un mec alité (qui sourit aussi, ils sont cool les Thaïlandais), le cou immobilisé par une coque rigide. La classe. Y’avait déjà eu pas mal de dégâts sur BORN TO FIGHT mais là, ils franchissent un cap. J’imagine que dans le prochain bêtisier, on aura l’équipe du film qui se marrera à un enterrement collectif…
Bref, au-delà de ce concept du « toujours plus au détriment de la santé des acteurs » qui me gène un peu, force est de reconnaître que le film fonctionne plutôt bien, pour peu que l’on aime les combats acrobatiques. Celui qui n’aime pas ou peu devra passer son chemin, ce film n’est pas pour lui. Les autres devront pour leur part se munir d’un sacré stock de bière. Parce que mine de rien, au bout d’un moment, ça commence à être très long une heure de combats ! C’est même assez chiant en fait au final ! Heureusement, le réal prend soin de faire, de temps à autres, apparaître un ennemi plus charismatique et solide que les autres. Un boss de fin de niveau ? Probable tant le déroulement du film s’apparente à celui du Beat’em all des plus bourrin…
Parmi ces boss, nous noterons par exemple la présence d’un gamin épileptique (binoclard et freluqué de surcroît !) qui use d’une forme de combat proche de la Capoeira. Rien à voir malheureusement avec le combat de L’HONNEUR DU DRAGON puisque le gosse sera malheureusement expédié trop vite…
Nous noterons que le film semble vouloir rendre hommage à Bruce Lee. La gestuelle de la demoiselle y fait assez souvent penser et certains combats évoquent les films du petit dragon. Nous citerons par exemple un combat dans un dojo (un contre moult façon LA FUREUR DE VAINCRE) ou un autre avec des pains de glace façon BIG BOSS…
Au final, vous l’aurez compris, CHOCOLATE est un film débile dans la lignée de ONG BAK. Cet opus a toutefois pour lui d’offrir le premier rôle à une demoiselle, laquelle remplit sa tache avec talent et zèle. Quelques trouvailles scénaristiques font mouche et les combats apportent satisfaction même si, au final, c’est l’overdose de pains-dans-la-gueule qui guète le spectateur…
