The Broken - 2008 - Sean Ellis

[Manolito]

Une jeune femme, médecin, est victime d'un accident de voitures dont elle sort partiellement amnésique. Elle remarque alors de subtils changements dans le comportement de ses proches et se met à être hantée par de terribles cauchemars...



Je fais partie de ceux qui avaient trouvé des qualités à "Cashback" de Sean Ellis et j'attendais donc "The Broken" avec une certaine confiance. Il s'agit en fait d'un drame fantastique mêlant plusieurs influences assez classiques (Hitchcock est cité explicitement - et bien lourdement ; mais aussi et surtout Polanski à mon avis). Porté par la beauté glaciale, ici quasi frigide, de Lena Headey, "The Broken" aborde de façon vague le thème très classique du double maléfique, du doppelganger, du horla... Toutefois, en partant d'un thème brassant aussi large, il reste constamment dans le flou, dans un suspens artificiel et peu évocateur à force d'être plus clair dans son propos. Qui sont ses doubles, que veulent-ils, etc ? Autant d'idées qui restent en l'air faute d'avoir vraiment été réfléchi, le film reposant en fait sur un twist final aussi moyennement cohérent que facile à voir venir ! Si l'on rajoute à cela des bavardages ralentissant une action déjà lente (le psychiatre) et des personnages peu attachants, "The Broken" est à l'évidence un film ennuyeux, peu impliquant, devant lequel j'avoue avoir décroché assez rapidement. Sean Ellis applique toujours un travail réel et intéressant au son et à l'image, mais il se plante avec son sujet qu'il traite de façon aussi prétentieuse que, au fond, assez creuse...

Ce film anglais a été co-produit par les français de Gaumont. Il est toutefois sorti hier en France dans une petite combinaison d'une vingtaine de salles seulement, sans grande conviction. Bonne projection au MK2 Bibliothèque en scope et Dolby Digital (le respect de ce format sonore 5.1 est essentiel au vu du travail sur le son)...

[DPG]

Un monument d'ennui. Ellis est certes un bon technicien, c'est joliment cadré, bien éclairé, tout ça, mais il ne se passe strictement RIEN pendant tt le film. On se retape le meme plan (l'accident) cinquante fois, on a des persos qui ouvrent des portes d'armoire à pharmacie avec un miroir du debut à la fin, bref, le NEANT ! Les comédiens vont du correct au vraiment bof (voir M.Poupaud tentant d'etre menaçant..........) et bon, surtout, il n'y a AUCUN scenar'... Sortie technique, on va pas les pleurer pr le coup !

[eric draven]

Point d'accord avec vous Mister Lito.. The Broken fut une de mes revelations lors de ce Gerardmer 08, un film que j'ai suivi avec grand interet du debut à la fin.

Passionné par les jeux de miroir et les miroirs eux mêmes, je me suis laissé porter par cette histoire à la beauté froide et à l'esthetique glacial, une des grandes forces du film.
Certes The broken part dans de multiples directions mais ratisse plusieurs genres à la fois sans réellement se définir mais Ellis parvient à maintenir son suspens jusqu'au twist final que personnellement je n'ai pas vu venir.

Une autre force du film c'est cet univers londonien gris, triste, lugubre où se meuvent des personnages tout aussi tristes, presque depressifs. Il y a un coté presque desesperé chez Ellis, aussi froid et donc derangeant que ces miroirs, symbole de neutralité.. et presque de mort.
Il y a quelque chose de triste, presque de déshumanisé, comme peut l'etre un reflet.. et ici les reflets sont la personnification de la négation, doubles meurtriers cruels.
Tout ceci crée un incessant sentiment de malaise renforcé par la cruauté de ces double et des meurtres commis.. souvent en suggéré, Ellis préférant le suggestif a la surenchère sanglante, autre atout du film.

C'est aussi une atmosphère insidieuse, engendrant parfois la peur, des choses anodines qui prennent une importance demesurée, inquietante. Une fuite d'eau, un plafond qui goutte, une salle de bain trop vieille... ou un simple couloir, trop long.. Tout devient suspect et pourrait etre une part de l'enigme.

Le problème avec The broken outre le fait qu'il ratisse large et part tout azimut, ce qui n'est pas un défaut en soi, c'est son scénario qui s'etire mais laisse trop d'ombres.
Ainsi, au mot Fin, les questions vont s'accumuler dans notre esprit. Pourquoi? Quelle est la veritable mission de ces doubles négatifs mais surtout pourquoi ce twist final qui mene à la conclusion decevante: tout ca pour ca oui mais alors.. pourquoi.. pourquoi.. pourquoi..

Tout ces pourquois tuent l'interet qu'on portait au film jusqu'a cette fin., brisant nos attentes et deductions, nos hypothèses..

Malgré ses faiblesses et ses défauts, The Broken est un film esthetiquement superbe, un film d'une froideur delectable, une oeuvre aux tons desespérés et desesperemment gris qui seduira ceux qui sont sensibles a ces univers..

Eric jouissant face aux univers desespérés, depressifs, face au froid et a la glace, je ne pouvais qu'etre porté par The Broken.

Voila qui me redonne envie de le revoir.. DVD is needed!

[Defest]

Avis mitigé pour ma part.
Certe il y a une ambiance, oui c'est soigné visuellement mais on a bien du mal à s'attacher cette heroine froide comme un glacon avec son look "Un jour ailleurs".
le film se veut bien mysterieux pour ne finalement reveler que tres peu.
ca pourrait etre une nouvelle version d'invasion of the body snatchers, d'ailleurs on retrouve la meme ambiance froide et chiante que dans Invasion (version 2007).
qques sequences sauvent le film: que ce soit les plans les plus "nerveux" (la mort de la copine du frere) ou comme ca a été souligné plus haut des sequences anodine mais distillant un certain malaise.

[comte vonkrolock]

Belle montée d'angoisse pour ma part. Le réal joue a fond sur la forme et pour cela s' appuie complètement sûr la prestation de son actrice principale. Rien de bien neuf et en effet le twist final fini par être assez prévisible.

Spoiler : :

Film d'invasion a la Body Snatchers ou simple monster movies façon le Peuple des Ténèbres, remake du coréen Into the Miror.

Un film qui arrive rien a la bourd, avec tous ce qui est sorti avant lui même s' il est très bien emballé.