Daddy goodbye fait partie de ces films méconnus voire totalement oubliés representatifs d'un certain cinéma d'exploitation US independant.
Kiss daddy goodbye raccourci en France en daddy goodbye est en fait un croisé entre le film de zombi, le film d'enfant tueur et le film de télékinésie.
Enfant tueur car les 2 principaux héros sont deux enfants, frère et soeur, qui vont tenter de se protéger de la bande de bikers qui ont assassiné leur père. Zombi car les deux enfants vont faire revenir à la vie leur défunt père pour qu'il les aide a se débarasser d'eux, les deux enfants possédant des dons paranormaux et télékinétiques, 3eme influence du film.
Interessant à la base mais ce melting pot de thèmes donne plutot un film brouillon, simple épure de ce qu'un tel scénario aurait pu donner. On devine aisément l'etroitesse du budget qui tend dangereusement vers le film amateur mais duquel se dégage une réelle atmosphère, quelque chose d'indicible, de trouble en partie du à la lancinante musique métallique qui berce tout le métrage et de splendides décors naturels, sauvages et désertiques, mis en valeur par une belle photographie.
Tout repose sur ces éléments mais également sur ce qu'il suinte de cette énigmatique petite série B qui ne se donne jamais la peine d'exploiter cette aura.
Ces 2 enfants derrière leur tranquilité trop sereine, de par leur expression monolithique dégagent quelque chose de mystérieux, renforcé par toutes les questions qu'on se pose sur euux et qui ne trouveront aucune réponse. Si ce n'est que de vagues bribes d'explication jetées en fin de film. Une mère décédée qui leur a légué ses pouvoirs, un père marginal et peu social qui les tient au milieu de nulle part loin du monde extérieur..
c'est tout ce qu'on saura non pas que ce soit voulu mais plus pour des raisons de budget microscopique.
Frustrant oui d'autant plus qu'il ne passe rien pour une fois de plus pour les mêmes raisons. Pas d'effet gore, pas de morts sanglantes. On devra se contenter de quelques meurtres suggérés tout comme on devra admettre la résurrection du père qu'on ne verra jamais, l'ensemble se noyant par instant dans de longs bavardages entre le sherif et la jeune assistante sociale.
La violence est ici à son degré le plus bas mais étrangement, pris par cette atmosphère sourde, on arrive à pardonner et oublier notre frustration.
Kiss daddy goodbye se range alors peut être involontairement donc dans les films atmosphèriques, ce ton enigmatique l'emportant.
On regrettera par contre quelques facéties assez malvenues ici tel ces 2 surfers tombant dans une fosse à merde ( OUIII de la merde!!

Une des raisons pour laquelle l'amateur se précipitera sur Daddy Good bye est la présence de Marylin Burns ici en assistante sociale tout en tailleur qu'il prendra plaisir à retrouver loin des ambiances de TCM, la Burns qui nous avait fait jouir de bonheur en s'y faisant si cruellement martyriser.

A ses cotés de plus en plus rondouillards

Kiss daddy goodbye fera par instant penser à des oeuvres tout aussi méconnues que sont entre autres The redeemer ou même The Child dont il se rapproche beaucoup.
Ennuyeusement envoutant! Enigmatiquement curieux.. A decouvrir.
Le corbeau qui n'embrasse jamais son papa mais adore rouler des pelles!
