La dernière séance - Peter Bogdanovich - 1971

[DPG]

J'ai croisé ce film en DVD à pas cher l'autre jour, et j'aurais voulu avoir des avis.

Je n'ai jamais vu un seul film de P.Bogdanovich, pour moi c'est juste le psy ds "Les sopranos" et j'ai l'impression qu'aujourd'hui tout le monde a completement zappé ce gars.

Du coup, je me demande ce que valait ses films, et donc surtout celui là pr commencer, vu que ya un "Top à" déjà existant sur sa carrière (où d'ailleurs personne a participé quasiment )

Voilà pr ce film, ça se passe ds les années 50, ça cause de guerre et de cinéma. Ya Jeff Bridges et Cybill Shepherd. Ca a eu 8 nominations aux Oscars et deux statuettes pour les meilleurs seconds roles.

[celia0]

Tu également regarder la suite intitulé Nashville Blues. Dick Rivers aime beaucoup ces films.

[manuma]

... vu que ya un "Top à" déjà existant sur sa carrière (où d'ailleurs personne a participé quasiment

Ah moi M'sieur, j'ai fait mon devoir sur ce top

La Dernière séance est le film le plus réputé de Bogdanovich (et sa suite c'est Texasville, pas Nashville Blues ) mais je ne l'ai jamais vu (ou du moins seulement par bribes).

Bogdanovich, si j'ai bien compris, c'était du lourd, un des réalisateurs star du cinéma US de la première moitié des années 70 (davantage considéré chez lui qu'en Europe, ceci dit). Après La Dernière séance, il a enchainé 2 autres succès critiques : La Barbe à papa et On s'fait la valise, docteur ?. Puis le vent a tourné pour lui : la critique l'a lâché, il s'est grillé avec plusieurs gros bides financiers. Et il n'a par la suite jamais retrouvé sa place sur la A-list des réal américains, malgré quelques belles réussites (Jack le magnifique, Texasville). Faut dire que son cinéma de cinéphile, tourné vers l'Hollywood d'antan, était condamné à la marginalité dès le milieu des années 70 (même si finalement, dans leur démarche, certains de ses travaux des années 70 et 80 sont assez proches de ce qu'a fait Lucas sur les premiers Star Wars ou Indiana Jones) .

[tomfincher]

Peter Biskind en parle beaucoup dans son livre "le nouvel hollywood".

[manuma]

Ouais, il en prend d'ailleurs plein la gueule le Bogdanovich dedans

[tomfincher]

Comme à peu près tout le monde.

[arioch]

Peter Bogdanovich s'est fait virer de IL ETAIT UNE FOIS LA REVOLUTION quand même. Il arrive à Rome, joue sa Diva et du coup ils lui ont filé son billet de retour pour les Etats-Unis après quelques jours. Du coup, bien qu'il ne voulait pas le faire, c'est Sergio Leone qui a assumé la réalisation à l'arrivée.

Je n'ai quasiment rien vu de ce cinéaste, en tout cas pas que je me souvienne. Le seul truc qui me vient à l'esprit, c'est LA CIBLE et MASK. Ce dernier est probablement moins connu aujourd'hui. C'est une bio d'un môme souffrant d'un problème lui donnant une tête anormale. Dans mon souvenir, c'etait plutôt sympa, pas vraiment personnel, mais une bio lacrymo-sympa avec Sam Elliott en biker (un peu plus tard il fera ROADHOUSE et il a la classe ! ) et Cher qui incarne la maman. C'est d'après une histoire vraie et on peut se demander si la chose n'a pas été mise en chantier pour essayer de refaire un truc à la ELEPHANT MAN en version plus familiale.

[manuma]

Peter Bogdanovich s'est fait virer de IL ETAIT UNE FOIS LA REVOLUTION quand même. Il arrive à Rome, joue sa Diva et du coup ils lui ont filé son billet de retour pour les Etats-Unis après quelques jours. Du coup, bien qu'il ne voulait pas le faire, c'est Sergio Leone qui a assumé la réalisation à l'arrivée.

Bigre ! Je ne savais pas ça. Je me demande bien ce qu'il était venu foutre au milieu de cette révolution (comme dirait Corbucci), parce que je le vois très mal sur un projet comme celui-ci. Maintenant l'arrivée de Leone a dû changer pas mal de choses, j'imagine.

[arioch]

Bigre ! Je ne savais pas ça. Je me demande bien ce qu'il était venu foutre au milieu de cette révolution (comme dirait Corbucci), parce que je le vois très mal sur un projet comme celui-ci. Maintenant l'arrivée de Leone a dû changer pas mal de choses, j'imagine.

Mince, je pensais que ce thread parlait de Bogdanovich mais je m'apercois que ce n'est pas le cas du tout !
Donc, rapidement, IL ETAIT UNE FOIS LA REVOLUTION est un projet de Leone mais il ne voulait pas le réaliser. Les producteurs américains ont proposé Bogdanovich qui s'est donc rendu à Rome. Le cinéaste s'est mal entendu avec les Italiens ce qui lui a valu un retour aux USA. Il a ensuite été envisagé de placer le film entre les mains de Sam Peckinpah pour que finalement la logique l'emporte. A savoir que Leone était là depuis le début du projet et c'est donc lui qui l'a finalement réalisé.

[Manolito]

Titre US : The Last Picture Show



Dans les années 50, une petite ville du Texas, des lycéens font les quatre cents coups entre flirts, sexe, alcool et séances au petit cinéma de la ville...

Après le thriller cinéphile "La cible", Bogdanovich sort son second long métrage "La dernière séance", chronique de la vie quotidienne dans une petite ville américaines des années 50. Le film connaît un beau succès critique et récolte les deux Oscars du second rôle (homme et femme).

Nous sommes en plein nouvel Hollywood et "La dernière séance" laisse paraître le relâchement total de la censure d'alors, le film parlant très crûment de la sexualité intensive des jeunes de cette petite ville, avec nudités et scènes assez explicites.

C'est surtout un film sur la perte de l'innocence, l'angoisse de l'avenir, la vie de Province avec les ragots, l'envie de partir à tout prix... Mais pour aller où ? "La dernière séance" annonce très fortement "American Graffiti", mais en moins nostalgique, et surtout en bien plus subtil et mûr. En terme d'écriture, c'est vraiment un film impressionnant, un grand film qui mérite sa réputation de classique. Avec de très jeunes Jeff Bridges et Randy Quaid à leurs débuts.

Vu sur filmotv, copie 1.85 16/9 noir et blanc très correcte (belle photo réaliste et assez crûe, restituant bien la monotonie et l'ennui des personnages et de leur cadre de vie), avec VM anglaise mono d'origine.

Existe en dvd français chez Columbia.