Saga Lady Yakuza / La Pivoine Rouge

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MadXav
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Saga Lady Yakuza / La Pivoine Rouge

Message par MadXav »

Junko Fuji est à l'honneur chez HK vidéo puisqu'ils viennent d'éditer la saga Lady Yakuza en DVD.

Depuis le 1er décembre, il est donc possible d'acheter le coffret regroupant les 8 films. Enfin je dis que c'est possible, mais ce n'est pas accessible à tous. En effet, l'éditeur part quelque peu en vrille et nous propose la chose pour la somme de 150euros ! Oui, vous lisez bien. 150 euros. Soit presque 20euros le film en coffret...

Pour ce prix, tous les films sont annoncés comme restaurés et mignons tout plein. On aura les bandes annonces (seul bonus) ainsi qu'un livret de 60 pages et une reproduction des affiches d'origines (quel format ? pliées en 48 ?).

HK annonce que le coffret est limité à 1500 exemplaires. Un peu comme d'hab quoi. Sauf qu'à ce prix, je pense qu'il va en rester longtemps des coffrets !

Bref, voilà le visuel :
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A noter que pour les pauvres, il reste toujours l'option d'acheter les films à l'unité. 20euros pièces, on reste dans la logique du n'importe quoi pour de tels films. D'autant que si vous optez pour l'option "à l'unité", vous ne pourrez avoir que 3 films ! Remarquez, ça fait faire des économies !
Les films proposés seuls sont La Pivoine Rouge (1968) de Kosaku Yamashita, Hanafuda, le Jeu des Fleurs (1969) de Tai Kato et Le Retour d’Oryu de Tai Kato.

Je sais pas si ça se voit, mais je suis un peu dég' pour le prix ! :D Et n'avoir que 3 films sur les 8 ne m'intéresse pas le moins du monde. Donc je zappe, malheureusement...
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arioch
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Re: Saga Lady Yakuza

Message par arioch »

MadXav a écrit : HK annonce que le coffret est limité à 1500 exemplaires. Un peu comme d'hab quoi. Sauf qu'à ce prix, je pense qu'il va en rester longtemps des coffrets !
Le coffret fait partie des 10 meilleures ventes la semaine dernière au MK2DVD.
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MadXav
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Re: Saga Lady Yakuza

Message par MadXav »

arioch a écrit :Le coffret fait partie des 10 meilleures ventes la semaine dernière au MK2DVD.
Voilà qui va payer la Dinde de Noel de Christophe Gans, j'en suis ravi.
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Dragonball
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Re: Saga Lady Yakuza

Message par Dragonball »

Ouai, moi je me demande surtout combien de gamin en France n'auront rien à Noel cette année parce que leur pères auront claqué tout leur budget en DVD Asiatiques ? :mrgreen:
Filou
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Re: Saga Lady Yakuza

Message par Filou »

C'est commandé :-D

Je ferai des reviews de tous les films mais d'abord je finis les critiques du deuxième coffret Femmes Criminelles (j'ai tout vu mais je suis en retard).
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Re: Saga Lady Yakuza

Message par savoy1 »

J’avais vu « La Pivoine rouge » jadis, dans une défunte salle du Quartier Latin. Et ça ne m’avait pas du tout emballé. A cette époque, le tournant des 80’s-90’s, alors en pleine découverte du cinéma asiatique, j’étais fortement demandeur d’un cinéma de série B pop et plein d’action. Pour le coup, cette « Pivoine rouge » n’était ni l’un ni l’autre, et en tout cas à mille lieues du cinoche d’exploitation jusqu’alors visible en salles double-programme. Passé le minimum d’esthétisme toujours de mise dans le cinéma nippon, j’ai souvenir d’un déroulement lent et austère, propre aux œuvres japonaises « classiques ». Pas beaucoup de rebondissements, de nombreuses séquences de jeux de hasard (des dés ?) au déroulement pour le moins hermétique en ce qui me concernait à l’époque. En tout cas, la sortie du film en salle « art et essai » me sembla justifiée après visionnage de celui-ci.
Peut-être faudrait-il le revoir et le réévaluer à l’aune d’une plus grande connaissance du genre, mais j’avoue ne pas en avoir du tout l’envie.

En tout cas, cette sortie en gros coffret est pour le moins risquée, surtout si l’on fait passer la chose pour de la série d’action. Je ne connais évidemment pas le reste de cette série, mais cela risque d’être construit selon un même schéma narratif. Si t’aimes pas, t’en prends pour 8 films …
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Re: Saga Lady Yakuza

Message par MadXav »

savoy1 a écrit :Si t’aimes pas, t’en prends pour 8 films …
En prendre pour 8 films ne me gène pas. Au pire, je suis déçu mais je sais de quoi je parle. En prendre pour 150euros en revanche, ça me gène beaucoup parce qu'effectivement, si je suis déçu, c'est carrément l'agonie ! :D
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Re: Saga Lady Yakuza

Message par Dragonball »

C'est clair que 150 ça fait quand mêm bien mal au cul.

Le coffret est jolie et je suppose qu'a l'interieur ce sont des digipacks, mais bon, après tout ça reste un truc qu'on va foutre sur une étagère.

Ce qui me gène surtout la dedans, c'est que pas mal de boite comem Carlotta par exemple sortent de coffrets d'auteur japonais (Ozu, Yoshida) rassemblant 5/6 films avec Bonus ayant un potientiel commercial à mon avis plus faible que ce que sors HK et arrive à proposer les trucentre 50 et 70 euros, et là, HK, lui, balance carrément le coffret à 150 euros !

Quelques soit le travail éditorial effectué, ça me parait quand même bien cher.
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Re: Saga Lady Yakuza

Message par foxybronx »

J’avais vu « La Pivoine rouge » jadis, dans une défunte salle du Quartier Latin. Et ça ne m’avait pas du tout emballé. A cette époque, le tournant des 80’s-90’s, alors en pleine découverte du cinéma asiatique, j’étais fortement demandeur d’un cinéma de série B pop et plein d’action. Pour le coup, cette « Pivoine rouge » n’était ni l’un ni l’autre, et en tout cas à mille lieues du cinoche d’exploitation jusqu’alors visible en salles double-programme. Passé le minimum d’esthétisme toujours de mise dans le cinéma nippon, j’ai souvenir d’un déroulement lent et austère, propre aux œuvres japonaises « classiques ». Pas beaucoup de rebondissements, de nombreuses séquences de jeux de hasard (des dés ?) au déroulement pour le moins hermétique en ce qui me concernait à l’époque
C'est très bien résumé, j'ai le même avis, j'ai vu 4 épisodes de Red Peony gambler et j'ai trouvé ça à chaque fois un peu chiant. Je me rappelle que c'est bien longuet, il faut attendre la fin des films pour que ça daigne bouger un peu et esthétiquement effectivement ça n'a vraiment rien à voir avec les délires pop de la culture Pinky Violence.
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Filou
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Re: Saga Lady Yakuza

Message par Filou »

foxybronx a écrit :
J’avais vu « La Pivoine rouge » jadis, dans une défunte salle du Quartier Latin. Et ça ne m’avait pas du tout emballé. A cette époque, le tournant des 80’s-90’s, alors en pleine découverte du cinéma asiatique, j’étais fortement demandeur d’un cinéma de série B pop et plein d’action. Pour le coup, cette « Pivoine rouge » n’était ni l’un ni l’autre, et en tout cas à mille lieues du cinoche d’exploitation jusqu’alors visible en salles double-programme. Passé le minimum d’esthétisme toujours de mise dans le cinéma nippon, j’ai souvenir d’un déroulement lent et austère, propre aux œuvres japonaises « classiques ». Pas beaucoup de rebondissements, de nombreuses séquences de jeux de hasard (des dés ?) au déroulement pour le moins hermétique en ce qui me concernait à l’époque
C'est très bien résumé, j'ai le même avis, j'ai vu 4 épisodes de Red Peony gambler et j'ai trouvé ça à chaque fois un peu chiant. Je me rappelle que c'est bien longuet, il faut attendre la fin des films pour que ça daigne bouger un peu et esthétiquement effectivement ça n'a vraiment rien à voir avec les délires pop de la culture Pinky Violence.
C'est décommandé. Ton avis me fais peur et à 150 euros je ne prends pas le risque. J'ai tellement apprécié la saga Streetfighter, les deux coffrets Femmes Criminelles, les Suzuki et j'en passe que je fais peut-être trop confiance à HK.
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Teurk le Sicaire
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Re: Saga Lady Yakuza

Message par Teurk le Sicaire »

Le coffret à 150 € n'avait effectivement pas trouvé preneur auprès de toutes les bourses car je l'avais acheté à un prix bien plus faible il y a plusieurs années de cela. Et comme beaucoup d'autres films, il attendait patiemment sur mes étagères d'être un jour défloré. On y est.

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Lady Yakuza - La Pivoine rouge

Premier film de la saga Lady Yakuza, La Pivoine Rouge pose les bases de son récit d'héroïne tragique, sacrifiant sa féminité à son devoir filial de vengeance d'un père assassiné. Héritant d'un clan yakuza en lambeaux, elle devra s'imposer dans un univers d'hommes qui ne manqueront jamais de lui rappeler son genre, que ce soit par mépris ou bienveillance. Heureusement pour elle, Oryu manie aussi bien la provocation que le sabre voire le pistolet. Lancée telle Ogami Ito, Zatoichi ou Judo Boy sur les routes du Japon, la voilà qui doit résoudre des conflits entre clans, récupérer un fils enlevé ou même s'occuper de la vie amoureuse d'un de ses affidés (c'est du boulot, yakuza !), l'occasion d'un certain fétichisme cérémoniel (amitié, réconciliation, célébration...).

Lady Yakuza s'inscrit dans le sous-genre ninkyo eiga, comprendre une approche romantique du monde la mafia, qui fait la part belle aux codes sociaux structurant cette société et aux personnages meurtris mais justes tentant de corriger les salauds égarés. La réalisation de Kōsaku Yamashita est posée, bien loin des envolées pop des 70's, même si certaines séquences s'énervent un peu plus (le final à la dynamite m'a surpris). Junko Fuji assure dans le rôle principal (sa filmo est impressionnante de densité), bien qu'elle n'ait pas le magnétisme vénéneux de ses futures héritières (Meiko Kaji, Reiko Ike) avec un visage un peu trop poupin.

Le coffret HK Video est très joli mais le master DVD commence à accuser son âge et rappelle l'apport incontestable de la HD.
Modifié en dernier par Teurk le Sicaire le mer. mai 28, 2025 7:57 am, modifié 1 fois.
fiend41
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Re: Saga Lady Yakuza

Message par fiend41 »

:D la pivoine et les mougeons ? (pigeons moutons..)

~100-120€ sur lbc, 230€ sur amazon .. et 440€ sur ebay
https://www.amazon.fr/Lady-Yakuza-Lint% ... B002R2C9VC
Teurk le Sicaire
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Re: Saga Lady Yakuza / La Pivoine Rouge

Message par Teurk le Sicaire »

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Lady Yakuza - La règle du jeu

Deuxième opus de la saga Lady Yakuza dont se dessine une trame similaire à de nombreux héros du cinéma japonais : la quête (ici reconstituer son gang familial) qui amène au voyage à travers le pays. L'occasion pour Oryu de rencontrer de nouvelles têtes, de recruter des nouveaux adhérents et de s'impliquer dans les problématiques mafieuses locales. C'est ainsi qu'elle se retrouve à laver l'honneur d'un oyabun très soucieux de son rôle de protecteur des petites gens qui se fait doubler par un lieutenant avide d'enrichissement : le film montre l'exploitation des artisans de la sériciculture par la traite usurière, dans un processus des plus capitalistes.

La règle du jeu annonce un peu plus le futur genre du jitsuroku dans sa dénonciation d'un univers mafieux ayant abandonné tout code moral, même si la dimension romantique amène toutefois à ce que les traitres soient châtiés au nom du respect de l'ordre hiérarchique et des règles de loyauté (la scène du conciliabule des oyabuns régionaux avec les tractations sur la validation du nouvel arrivant). Les séquences d'action sont également plus violentes. Dommage que le traitement dramatique de certaines relations soit inégal : foiré pour les deux bouffons, réussi pour le couple de joueurs. On retrouve de fait quelques scènes de jeu, dont des paris sur des cartes hanafuda à la mécanique incompréhensible pour les non-initiés.

Au casting, Junko Fujito apparait plus solide dans son personnage. On retrouve également Tomisaburo Wakayama en guignol grimé n'importe comment (l'antithèse du magnétisme de son Ogami Itto), Bunta Sugawara en homme de main qui chie toujours la classe, et Koji Tsuruta en assassin justicier de passage. De jolis tatouages sont aussi de la partie, même si Oryu rappelle leur symbolique de souillure.
Modifié en dernier par Teurk le Sicaire le dim. avr. 27, 2025 8:57 am, modifié 1 fois.
Teurk le Sicaire
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Re: Saga Lady Yakuza / La Pivoine Rouge

Message par Teurk le Sicaire »

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Lady Yakuza - Le jeu des fleurs

Oryu la pivoine rouge continue son tour du Japon pour parfaire sa connaissance du métier de yakuza, dont elle maitrise pourtant déjà fort bien les us et coutumes, preuve en est la scène de présentation formelle à un gang local (posture figée et diction très articulée) qui va l'accueillir un temps. C'est donc l'occasion pour notre bonne âme du monde souterrain de s'impliquer dans les conflits avec des mafieux rivaux qui ont le mauvais goût de s'habiller à l'occidental et de ne pas respecter les traditions. Et en plus, il y a une romance impossible entre le fils et la belle-fille des deux oyabuns concurrents.

Un épisode à l'intrigue assez fourni qui entrecroise les récits, comprenant quelques scènes de paris sur un jeu d'hanafuda (d'où le titre français) dont les règles précises demeurent inaccessibles au profane (j'ai pourtant tenté de comprendre la variante koi-koi dans le dernier Like a Dragon). Junko Fuji conserve tout son charme romanesque, particulièrement dans sa chaste et intériorisée relation à un yakuza errant, une nouvelle fois incarné par Ken Takakura. En face, Asao Koike a une bonne tête de salopard dont la perfidie apparait déraisonnablement scandaleuse pour un criminel. Heureusement qu'un bon carnage final sous les flocons de neige va remettre un peu d'ordre dans ce laisser-aller.
Teurk le Sicaire
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Re: Saga Lady Yakuza / La Pivoine Rouge

Message par Teurk le Sicaire »

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Lady Yakuza - L'héritière

La Pivoine Rouge continue sa route à travers le Japon, toujours prête à jouer la bonne samaritaine de grand chemin dès qu'elle croise un malheureux, quitte à se retrouver mêlée aux intrigues mafieuses locales. Et comme d'habitude, les honorables yakuzas conservateurs font face aux jeunes loups sans foi ni honneur qu'il faudra passer au sabre et au pistolet pour leur apprendre le respect des traditions (bon, cette fois, les gars ont pensé à s'équiper pour une belle fusillade finale). Prévoyez également Ken Takakura en vagabond providentiel qui vient prêter main forte à notre héroïne, et une petite histoire d'amour dramatique à sauver en plus du reste.

La saga conserve un certain ton social : après les sériciculteurs, voici les yakuzas du BTP du rail qui soutiennent le développement du chemin de fer au détriment des bateleurs enragés de voir la fin annoncée du transport fluvial de marchandise. Le progrès au prix de la casse sociale, ce qui entraine des actions syndicales musclées et radicales (comprendre bastonnades généralisées et lynchages). Il faudra donc du doigté à Oryu pour contenter les besoins contradictoires des différents partis, en plus de résister aux avances insistantes d'un magnat du charbon. Courage, car se profile enfin la passation d'héritage de son clan. A noter un montage un peu sec et un beau défilé de culs de bonhomme (merci les fundoshi).
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