
A peine sorti de prison, un cambrioleur britannique nommé Anderson se met aussitôt en tête de rendre une visite professionnelle aux habitants d'un immeuble rupin de New York...
Arrivant dans une période un peu creuse de la filmographie de Lumet, "La gang Anderson" est un film de cambriolage des plus classiques, construit essentiellement autour de la personnalité de Sean Connery, vedette tentant d'échapper à son image James Bond. Il joue un cambrioleur dur à cuir, recrutant une équipe afin de réaliser un coup audacieux. Parmi ses complices, Martin Balsam en antiquaire précieux et louche et un débutant nommé Christopher Walken en as de l'électronique !
La petite spécificité de ce métrage est en effet de s'inscrire dans un cadre des années Nixon, avec écoutes téléphoniques à tous les étages, espionnage et gadgets modernes (donc forcément vintage aujourd'hui !). Au niveau du style, Lumet emploie un réalisation urgente et urbaine qui annonce "Serpico" et "Un après-midi de chien". Les personnages conventionnels ne manquent pas (le vieux taulard libéré qui ne demande qu'à retourner en prison, le petit jeune, le psychopathe qui met en péril l'opération...). Le métier de Lumet fait passer la pilule de ce divertissement sans grande prétention, mais bien exécuté, avec un brin d'ironie, et mené à un excellent rythme. Pas un grand Lumet, mais bien fait.
Vu sur le dvd columbia français de 2002, avec une copie 1.85 16/9 très correcte. Il y a quelques poussières, quelques scènes où on repère du edge enhancement, mais globalement, c'est un télécinéma robuste, bien cinéma comme il faut. Bande son en anglais mono 2.0 d'origine, avec une bonne restitution de la musique électro-funky de Quincy Jones. Avec VF et STF.
