Adieu Berthe - Denis Podalydes (2012)

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Superwonderscope
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Adieu Berthe - Denis Podalydes (2012)

Message par Superwonderscope »

Un pharmacien de Chatou (Denis Podalydes) est partagé entre sa femme (isabelle Candelier) et sa maitresse (Valérie Lemercier). Lorsqu'il apprend la mort de sa mémé Berthe qu'il n'a pas revu depuis des années, il remet sa vie en question et part sur les traces du passé de Mémé.

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Pour qui connait l'unviers de Podalydes (Versailles Rives gauche, LIberté Oléron, Bancs Publics), Adieu Berthe est un juste prolongement de son oeuvre. Il n'y a pas à dire, il possède une vraie patte d'auteur. Un univers lunaire, à mi-chemin entre Buster Keaton pour les mimiques et un humour entre Jacques Tati et Robert Dhéry. un décalage presqu'irrévérencieux, mais pas trop tout de même pour ne pas choquer les spectateur versaillais. Car on est bien en présence d'une comédie de mœurs bourgeoise, avec une gentille satire des habitants desz Yvelines, sorte de Pécressoland de gauche.

Lemercier fait du... Lemercier, as usual. Très renardière, elle vomit des insanités Bite poil couilles pour le plus grand bonheur de ses fans et des spectatrices de Neuilly qui la trouveront follement drôle.

Podalydes excelle dans son rôle d'homme perdu un peu lunaire, en perpétuelle hésitation dans sa vie; incapable de prendre des décisions, maladroit, il y a pas mal de Pierre Richard (en moins slapstick) dans le rendu. A quelques moments, le film décolle vers l'absurde, mais il met bien 30 minutes à démarrer vraiment. Dès l'arrivée dans la maison de retraite où est morte Berthe, le film s'ouvre vers un peu plus de mystère et de tendresse. C'est là où le film est vraiment réussi. Un fantastique léger se greffe, une lisière entre la magie et le rêve.

Bien vu : les personnages obsédés par leurs smartphone qui en vient à se substituer à leur mode de dialogue. La narration est ponctuée de texto/emails de visu à l'écran, alterné avec des plans de chaque persoannge isolé dans son unité de lieu. C'est très drôle et avec un arrière gout d'amertume au final. Podalydes n'opte pas pour une critique facile de ce nouveau média qui zombifie les rapports humains. Il en apporte la preuve au final
Spoiler : :
où seule sa grand-mère fut vivante de par la correspondance qu'elle laissa derrière elle. C'est en fait la morte qui est la plus vivante d'entre tous, ayant décidé de suivre son coeur plutôt que d'hésiter dans sa raison
Palanquée de seconds rôles tous très bien croqués (Jean-Noël brouté pu Noémie Lvovsky en tête), il existe un véritable univers en presque décalage avec la réalité. Une dédramatisation d'un sujet pourtant peu vendeur (la mort, son impact surn les vivants, les rites funéraires, etc.), pris par le petit bout de la lorgnette et qui rayonne par un absurde assumé. Un peu longuet, mais des éclairs de comédies réussis au milieu d'un drame doux-amer. Une conclusion quelque peu insstisfaisante, au final :
Spoiler : :
il choisit de ne pas choisir et de s'enfuir en indiquant "je reviens" à tous.
mouais.

Vu à l'UGC Maillot avec un public 17e arrondissement/Neuilly acquis à la cause. Projection 1.85:1 sans particularité aucune, un son numérique en central assez indistinct...

le film annonce :
http://www.youtube.com/watch?v=LxhiUgIGYMU
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Machet
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Re: Adieu Berthe - Denis Podalydes (2012)

Message par Machet »

Pas mal. La mère supérieure, Michel Vuillermoz, les "toilettes" et Taziouf m'ont bien fait rire. La glaviole et les pétons sont bien au rendez-vous (running gag de film en film). J'ai bien aimé aussi la façon d'intégrer les textos dans la narration, ce qui conduit à une fin que j'ai trouvé belle.
Spoiler : :
moi j'ai compris qu'il retournait avec sa femme
Mais oui, l'ensemble est un peu molasson et moyennenement captivant.
Il y a un p'tit détail qui me chiffonne
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