
Entre "Crimes et châtiments" et "Ombres et brouillards", Woody Allen signe "Alice", avec Mia Farrow dans le rôle-titre. Il s'agit d'une comédie avec de nombreux éléments fantastiques. Alice utilise une potion d'invisibilité, croise le fantôme de son ex, utilise une drogue qui fait d'elle une séductrice redoutable... Derrière ces péripéties, très vaguement inspirées par "Alice au pays des merveilles", se trouve en fait la chronique de la vie d'une grande bourgeoise timorée, pleine de bonnes intentions, mais piégées dans un cadre trop confortable, abêtissant. Au contraire de "Blue Jasmine", Alice est plutôt une brave fille et le moraliste Woody Allen va dans son sens. Le résultat n'est pas mémorable. Le filmage est classe, la photo est chaleureuse, le casting soigné (William Hurt, Joe Mantegna, Alec Baldwin...), mais "Alice" est assez inégal, le personnage féminin schématique, les gags ne marchent pas tous. Un Woody Allen passable malgré quelques moments drôles (le filtre d'amour).
Vu au Despérado à Paris la semaine dernière en 35mm.