Benedict Cumberbatch est étonnant! Sa personnification d'Alan Turing est sans conteste l'atout majeur du film. Il rayonne sur l'ensemble du casting mais la mise en scène fait aussi sorte qu'il n'eclipse personne.
Morten Tyldum rejoint en cela l'autre personnage dysfonctionnel qu'il a mis en scène dans Headhunters, sorte de loner qui tente de repousser les limites de sa personnalité, avec déjà un acteur au physique à part (Aksel Hennie). Une narration qui entrermèle le récit principal (la recherche du code pour briser la machine Enigma entre 1941 et 1944) avec un élément de son enfance en 1929, déterminant. Puis l'événelent final de 1951. Très belle photographie (à noter les tons différents utilisés à la fois la fois pour les scènes de différentes époques). Un scope élégant , avec une caméra au plus proche des visages - une trèds belle scène vers la fin où Alan Turing
Ca n'est cependant pas un "grand film" tel qu'il aurait u être. Déjà, c'est un "bon" film, ce qui est déjà beaucoup!
Mais un scénario qui fonctionne assez mal, très didactique par mome,nts. et cédant aux rebondissements hollywoodiens téléphones (la scène de
est assez médiocre. Ca veut tirer les larmes, expliquer par A+B les implications des décisions de Turing... et ça met par terre tout naturel.
Des personnages apparaissent et disparaissent au gré du film sans explication : Charles Dance (excellent ) présenté d'emblée comme un militaire exécrant Turing, est jeté au caniveau narratif au beau milieu du film alors qu'il était un ressort esse,tiel pendant une heure. Pourquoi? Parce que.
Certains effets spéciaux de bombardements sont assez laids et auraient pu être évités, privilégiant l'insert habile d'images d'époques. Les scènes à SFX sentzent le passage obligé de mettre "de l'action". Influence TWC?
Qui plus est, le récit se permet quelques libertés sur la vérité historique. L'espion travaillant pour les soviétiques n'a jamais travaillé avec Turing, tout comme le fait d'a oir centré la révélation
. De ce fait, ont été évacuées
.
La fin est de loin le plus grotesque, là aussi allant à l'encontre de la fin de Turing. Sans omettre le fait que le film pointe qu'il ait été accusé d'etre un espion soviétique

Et que son choix
n'avait aucun rapport avec son rapport avec sa "machine"... je n'ai pas de problème à priori sur le fait que le cinéma joue (parfois) avec la vérité historique, mais ici cela s'avère totalement contre-productif. Très dommage.
Maintenant, je ne saurais nier avoir passé un bon moment de manière globale, même si cela reste un biopic "allégé" assez convenu dans sa forme. On reste assez loin d'un ouevre plus ambitieuse comme La Taupe.
2.40:1
1H54
Vu à l'Odeon Brighton, salle 4 : projection numérique 2K agréable, quoique quelques scintillements notables? Son num"rique limpide qui fait la part belle sur le mixage à la très belle musique d'Alewandre Desplats (qui sous certains aspects, m'a rappelé ses influences de Benjamin Button et la Boussole d'Or...)
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?