What The Peeper saw - James Kelley (1972)

Science-Fiction, Horreur, Epouvante, Merveilleux, Heroic Fantasy et tout le toutim du Fantastique !

Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team

Répondre
Superwonderscope
DeVilDead Team
Messages : 21531
Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 9:09 am
Localisation : Pyun City

What The Peeper saw - James Kelley (1972)

Message par Superwonderscope »

VF : les émotions d'un jeune voyeur
Autre titre VO : Night Hair Child / Night Child
VI : La tua presenza nuda! (avec comme réalisateur : andrea Bianchi)

Elise (Britt Ekland) épouse Paul (Hardy Krüger) et emménage dans la maison avec le fils de Paul (Mark Lester). Elle commence à avoir un doute sur la nature perverse du gamin de 12 ans et soupçonne qu'il a en fait tué sa mère.

Image

Que voilà un film inconfortable! Après avoir retiré le Blu ray de mon lecteur, je me suis dit que c'était typiquement le genre de film qu'il serait matériellement IMPOSSIBLE de faire aujourd'hui.

La présence des deux cinéastes : si on se dit que la matériau assez pervers dans son essence ressemble à du Bianchi (et ce qu'il fit comme fils après genre malabimba°, il semblerait que Bianchi n'apparaisse que dans la version italienne du film, s"'étant occupé de la co-prod, du doublage et de la promotion.

Le film s'avère fixé sur la vision d'Elise, sa perception des événements et donc le ressenti qu'elle fait partager aux spectateurs. Le point de vue devient quelque peu en présentant des éléments propres à Paul (l'enterrement du chien), pour glisser au final vers une structure de rêve éveillé ou s'entrecroisent cauchemar, fantasmes et réalité. Sur le papier, c'est plutôt bien imaginé.

L'exécution visuelle met un peu le plat par terre. la direction 'acteur est assez affreuse. le choix de Britt Ekland s'avère contestable : sa moue boudeuse le long du film et ses effeuillages peu farouches sont un atout charme, mais son jeu d'actrice reste épouvantable. Le jeune Lester n'est guère mieux. L'ambiguité de son rôle ne parvient que rarement à faire douter de sa culpabilité tant il reste droit dans ses bottes. Peu de naturel.Il n'y a guère qu'Hardy Krüger qui gagne en naturel et semble détaché de l'ensemble (parfait avec son rôle).
La meilleure restant Lilli Palmer dans son rôle de psychothérapeute, menant de manière froide et calculée son entretien. C'est d'ailleurs à partir de là que le film devient réellement intéressant, et que le réalisateur joue avec la structure du récit, jusque là bien sage.

Pour la progression dramatique, c'est assez lent et le film aurait gagné à raccourcir sa durée pour resserrer l'intrigue. On regarde un peu sa montre, au bout du compte...

Maintenant, il y a l'élément salace qui arrive. En fait, e film vaut surtout pour ses 10 dernières minutes. Après la laborieuse mise en place des éléments, on a affaire à un affrontement entre le gamin et Elise, qui va escalader vers la folie pour la jeune femme.

Puis un double très surprenant retournement de situation final dans les 2 dernières minutes.

On bascule tout d'abord dans de la pédophilie pure et simple :shock: §£ : les scènes où britt Ekland se déshabille devant le gamin (qu'elle prend elle pour un jeune adulte car bien plus éveillé qu'elle ne le soupçonnait) pour obtenir des informations est assez osée : pas le déshabillage mais qu'un film fasse la représentaient graphique de cela est étonnant aujourd'hui. certes les italiens ont fait bien pire après... . il y a une seconde scène où elle se glisse nue dans son lit et ils s'étreignent sous les draps... pour finalement révéler
Spoiler : :
qu'ils ont comploté derrière le père afin de bénéficier de sa fortune et qu'ils projettent de le tuer, après un langoureux baiser
. Parfaitement en phase avec la volonté de contre-culture, et de choc du spectateur des années 70. La mise en images se révèle de ce fait bien plus latine que britannique ici...

et enfin le tout dernier retournement :
Spoiler : :
Elise finit par pousser le gamin sous une voiture qui l'écrase.
Et fatalement
Spoiler : :
elle s'en sort, un point vue curieux, immoral et amoral
assez étonnant.

C'est ensuite à chacun de considérer le traitement du sujet en fonction de son curseur moral.

Le film reste un représentant digne des années 70 de tentative de perversion de l'oeil du spectateur. C'est quand même un peu mou de la guibole et il faut patienter avant le "clou" du film. as sûr que je le revoie. En tous cas, une sorte de réinvention de la Mauvaise Graine et un terreau pour The Good Son, assurément.
Très belle zique de Stelvio Cipriani, qui donne le La de ce thriller psychologique tendance sulfureuse du film. Il donne un aspect sonore très Bava à l'ensemble.

Vu sur le Blu Ray VCI.
Si l'ensemble est sans griffure ou poussière et respecte le grain en présence..., il s'agit quand même d'un de spires blu ray récents qu'il m'ait été donné de voir. Les contours sont flous, la définition parfois hasardeuse, les détails fourmillent parfois, les couleurs bavant par instants... c'est pas très beau.

Il est indiqué "version complète" car le film avait été en effet coupé à plusieurs endroits selon les pays. il y a bien
Spoiler : :
la scène où Britt Ekland vient nue dans le lit du gamin, par exemple
.

1.85:1
1H36
VO sans st
film annonce
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
bluesoul
Messages : 5105
Enregistré le : sam. sept. 27, 2008 4:09 pm
Localisation : Tokyo dans les annees 70s, baby! Yeah!

Re: What The Peeper saw - James Kelley (1972)

Message par bluesoul »

C'est ensuite à chacun de considérer le traitement du sujet en fonction de son curseur moral.
Mon curseur moral est treeeees lent a virer vers le rouge :wink: , mais je dois avouer que les 3 spoilers m'ont fait ouvrir des yeux de plus en plus grands! :shock:

Je sais pas si c'est l'age ou l'epoque, mais certains films d'une certaine epoque (que j'ai parfois vecue) me paraissent a moi aussi impossibles de nos jours! 8)
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
Superwonderscope
DeVilDead Team
Messages : 21531
Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 9:09 am
Localisation : Pyun City

Re: What The Peeper saw - James Kelley (1972)

Message par Superwonderscope »

Toute la décade prodigieuse de libéralisation entre 70 et 80 ont permis à certains cinéastes et certains courants d'explorer des zones d'ombres de manière assez "libre".
Les italiens, surtout, ont pu apporter leur eau au moulin en repoussant les barrières. Je parlais de Malabimba comme ouvre d'exploitation. mais il y avait quelques exemples que j'ai toujours eu beaucoup de mal de voir d'un oeil objectif : Maladoscenza/ jeux interdits de l'adolescence, entre autres exemples.
J'ai de ce fait énormément de mal à voir des films sexualiser des enfants pour le bénéfice des adultes. Même en replaçant dans le contexte 70's.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
bluesoul
Messages : 5105
Enregistré le : sam. sept. 27, 2008 4:09 pm
Localisation : Tokyo dans les annees 70s, baby! Yeah!

Re: What The Peeper saw - James Kelley (1972)

Message par bluesoul »

J'ai de ce fait énormément de mal à voir des films sexualiser des enfants pour le bénéfice des adultes. Même en replaçant dans le contexte 70's.
Pas mieux. :?

Certains films de l'epoque--qui passaient encore pendant les '70s et jusqu'au debut des '80s ont completement disparus de la circulation ou presque.

Bibi se rappelle encore de diffusions des David Hamilton (avec carre blanc si je me rappelle) ou de la diffusion (je crois sur RTL) de Pretty Baby (1978), ave une Brooke Shields de 13(!) ans :shock: et realise par Louis Malle(!) :shock: :shock:

Dans les annees 80s, les "Schulmaedchen Report" etaient largement dispos en VHS locative et tournaient meme sur les chaines privees teutonnes (peut-etre coupes pour la tele par contre??).

(Bon, soit dit en passant, tant les Hamilton que le Malle etaient TRES sages pour autant que je me rappelle, mais le concept sentait quand meme bien le souffre. :? )

En aparte et hors "teensploitation", la sexploitation ou libertxploitation(?) passait a la tele a heure de grande ecoute: Et la Tendresse Bordel 1&2 ("Me taperait bien une thisane" ou la q.eue facon helicoptere, Comment reussir quand on est con et pleurnichard, etc.) De nouveau, hormi chaines thematiques, c'est bernique. :roll:
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
Répondre