Wrongfully Accused (VF : Le détonateur) - Pat Proft (1998)

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Superwonderscope
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Wrongfully Accused (VF : Le détonateur) - Pat Proft (1998)

Message par Superwonderscope »

Ryan Harrison (Leslie Nielsen) est un violoniste virtuose faussement a causé du meurtre d'un homme d'affaire (Michael York) qui réussit à s'évader avant l'incarcération. Il est poursuivi par un marshall implacable (Richard Crenna), tout en se doutant que le femme du businessman (Kelly LeBrock) est à la base de cela.

Démarquage évident du Fugitif (Nielsen porte de nom prénom de H. Ford et le Nom du héros de Jeux de Guerre...), le machin avec Harrison Ford, produit par l'allemand Bernd Eichinger, et avec le co-scénriste des Police Squad, et autres Scary Movie 3, 4 et 5...

Bon, clairement, je suis bon public. Et je me suis encore bien amusé devant cette nouvelle vision du film, au titre français parfaitement hors de propos et assez idiot. Proft était quand même dans sa bonne période, et le film regorge de multitudes de petits détails indiquant que le gars a quand même une sacrée aisance pour à la fois manier plusieurs niveaux d'humour (slapstick, non-sens, situation..) avec les références (filmique, TV, etc.). C'est fatalement artificiel, mais quand un film sait se moquer des VFX péraves dont il sait qu'il va hériter (la scène du bus qui tombe de la falaise), respect.

C'est clair que ça ne va pas chercher très loin, et que les spectateurs de 2018 ne comprendront probablement pas les 3/4 des références. des plus évidentes (Liaison fatale, excellent), La Mort aux Trousses.... aux plus obscurs (Angels in the Outfield, Urgences, ETC) En fait, c'est référentiel mais sans jamais se moquer de l'original.
Le gag du train qui déraille et suis Harrison dans la foret, se cachant derrière un rocher pour mieux le surprendre est quand même assez délirant et fonctionne bien à l'écran.

je dois quand même avouer avoir encore ri à plusieurs reprises à des gags que j'avais déjà vu et revu. pour moi, la comédie fonctionne!

Kelly LeBrock c'est officiel, ne savait absolument pas jouer. ici c'est un drame, elle manque totalement de tempo comique, bouche cousue. elle a juste sa présence poitrinaire. Contrairement à Melinda McGraw qui a de l'abattage, sorte de Priscilla Presley de rechange, en gros.

Sorti le 14 juillet 1999, le film avait bien moins bien marché que les films de Franck Drebin. Probablement que Pathé s'y intéressait moyennement, le sachant sur à peine 108 salles? Il a du faire un peu moins de 200 000 entrées, si ma mémoire est bonne... et le film se planta aux USA, mais comme Eichinger est un bon financier, le film avait été payé lors des présentes internationales. le reste était donc juste du bonus.


Vu sur le DVD Z2 Pathé de 2000, qui tient bien la route. Aucune griffure ni trace de compression visible, couleurs au taquet. la piste 5.1 anglaise joue pas mal sur le surround
1.85:1
16/9e
stf amovibles
88mn

et une générique de fin aux multiples détails et gags (en anglais, non traduits) que j'ai trouvés là aussi parfaitement hilarants :D
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
alf
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Re: Wrongfully Accused (VF : Le détonateur) - Pat Proft (1998)

Message par alf »

Le chant du cygne pour la parodie "à la ZAZ" qui sous l'influence de Pat Proft avait déjà opéré une mutation avec les Hot Shots! (dont Proft est à l'origine). Le co-scénariste méconnu des Y a-t-il un flic..., des Hot Shots ! et des derniers Scary Movie est un habitué du genre et travaille avec Jim Abrahams et les frères Zucker depuis leurs débuts californiens au Kentucky Fried Theater dans les années 70. Son principal fait d'arme : Avoir co-écrit entre 1984 et 1985, Police Academy, Le palace en folie et Profession : Génie, soit trois comédies numéro un aux Etats-Unis qui bénéficient désormais d'un statut culte outre-atlantique.

Ici, l'auteur/réalisateur pour la première et unique fois seul aux commandes semble vouloir battre le record de références parodiques dans le même film, touchant aussi bien au film noir classique qu'au dernier succès du box-office.

A la base, il s'agit d'un détournement gogol des thrillers d'action de l'époque où un honnête citoyen accusé de meurtre doit prouver son innocence à une police qui le traque sans relâche et dont Le Fugitif est la figure de proue. Cependant, Proft élargit le concept à la saga des Jack Ryan, un autre type de film d'action mettant en scène Harrison Ford, et ajoute une menace terroriste qui complexifie absurdement l'intrigue.

Pour alimenter les relations entre les personnages, le scénariste va piocher dans des oeuvres plus obscures pour le grand public, des romances et des films policiers d'après-guerre. Ainsi, le héros en cavale poursuivi par la police qui tombe amoureux est directement inspiré de Dark Passage avec Humphrey Bogart. Il existait même une séquence dans une version préliminaire où Ryan Harrisson s'échappait de prison et changeait de visage au début du film.



De même, l'idée du prodige violiniste qui s'acoquine avec sa mécène est empruntée à Humoresque avec Joan Crawford.



En résulte un métrage généreux en gags inégaux mais variés, qui ne lésine pas sur les tirades absurdes tout en rendant un hommage sincère aux comédies "tarte à la crème" du cinéma muet, notamment durant la séquence de l'hôpital.

Il existe une copie HD dans les tons rouge/bleu, à l'opposé du jaune/vert de la copie française, disponible en téléchargement légal. Malheureusement, pas l'ombre d'une sortie blu-ray à l'horizon, y compris en Allemagne pourtant co-productrice du projet et généralement friande du genre.

Récemment, Proft a écrit une comédie avec Alan Spencer (le créateur de Sledge Hammer!), une autre avec Neal Israel (son comparse de Police Academy), une parodie de film noir avec David Zucker et une parodie de thriller d'espionnage avec Zucker et Mike McManus. Aucune n'a trouvé finalement preneur mais cette dernière a été récemment remodelée pour servir de trame à un quatrième Y a-t-il un flic... qui devrait relativement plus intéressé la Paramount même si on ne retiendra pas son souffle en attendant un éventuel feu vert.
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