
Au début du XXème, cinq jeunes garçons sont accusés d'avoir assassiné leur professeur de lettres. Ils sont placés sous l'autorité du Capitaine, un marin qui les emmène pour un voyage disciplinaire...
Si c'est son premier long métrage, Bertrand Mandico réalise quand même régulièrement des courts-métrage depuis 20 ans. Il a donc ici déjà un style et une personnalité déjà bien définis.
Si la trame a un net fond de "L'île du Docteur Moreau", si ce cinéma affiche une forme de film rétro, nous sommes clairement dans du cinéma d'avant-garde, descendant net du kitsch de Kenneth Anger ;déployant une esthétique sexuelle et provocatrice en droite ligne de Pasolini et surtout du Fassbinder de "Querelle" ; cousin de Guy Maddin (en moins bricolé et moins ironique) ou du brillant "Biancaneves", voire des collages d'influence de Bruno Forzani et Hélène Cattet.
Tout pour plaire a priori, d'autant qu'en terme de son et d'image, le résultat est sans faute.
Pourtant, "Les garçons sauvages" se rate sur la durée. Sur un propos de court-métrage, éventuellement moyen, il s'égare sur une durée d'1h50 complètement délirante au vu du contenu. Les redondances s'accumulent et le spectateur a largement le temps de se lasser avant d'arriver à la fin plutôt réussie des "Garçons sauvages". Dommage - à nouveau !