Blind Woman's Curse (1970) de Teruo Ishii

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comte vonkrolock
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Blind Woman's Curse (1970) de Teruo Ishii

Message par comte vonkrolock »

Résumer repris sur Wiki
En prison, Akemi Tachibana, raconte à ses codétenues son histoire. Celle d'une chef yakuza d'une bande exclusivement féminine, ayant chacune une partie d'un même tatouage représentant un dragon. Un soir, lors d'un combat, une femme est accidentellement rendue aveugle. Quelque temps plus tard, les meurtres s'enchaînent dans le groupe, et les victimes se font scalper leur tatouage.

Toujours pas vu la Revanche du Street Fighter du même Teruo Ishii, ni découvert ces tortures a travers les coffrets de la série Femmes Criminelles.

Mais ce que je peux dire s'est qu'il a du bien en influencer plus d'un avec ce Blind Woman's Curse, mettant en scène Meiko Kaji l’héroïne de la future série à venir des Lady Snowblood. Certainement que le réalisateur du film d'animation Ninja Scroll, Yoshiaki Kawajiri a dû en voir certain. Car on y retrouve se délire et mélange d'actions et de folie qui caractérise ces animés et qu'ils sont inclassables faisant basculer le film de gang Yakuza dans un genre plus fantastique, fantaisiste et macabre.

Vu par le biais du digipack éditer par Bach Films sorti à l'époque de sa campagne de KissKissBankBank. Et ! Pour une fois c'est une agréable surprise, tant par les films sélectionnés, mais aussi par la qualité technique des BR.
J'avais été agréablement surpris par le piqué et le contraste du coffret de la trilogie Woman Gambler. Ici s'est quasi aussi bien la définition est agréable, le rendu des couleurs et contraste bien gérer. Il y a bien quelques poussières et le master ne soit pas toujours stable sur quelques rares plans, mais vraiment rien de grave qui pourrait nuire au spectacle. Le grain pellicule semble même plus présent que sur le coffret Lady Snowblood sorti par HK Vidéo.
En gros une très bonne surprise, et cela malgré le faible nombre de bonus présent .

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Toi t'est un flic..? Non j'uis un con. :D
Snake Plisken Escape from NY
Teurk le Sicaire
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Re: Blind Woman's Curse (1970) de Teruo Ishii

Message par Teurk le Sicaire »

Au cours d'un règlement de comptes entre yakuza, la boss d'un clan sabre par erreur les yeux d'une jeune femme. Elle se retrouve alors victime de la malédiction d'un chat noir qui a léché le sang s'écoulant des plaies de la victime. Quelques années plus tard, ses hommes sont progressivement décimés par les intrigues d'un clan yakuza adverse qui s'avère avoir fait alliance avec la jeune femme aveugle, désormais experte en escrime et en magie noire.
Étrange foutoir que ce film de Teruo Ishii qui navigue entre ninkyo eiga avec ses affrontements meurtriers de yak' pour la suprématie mafieuse sur un territoire et récit d'horreur hérité de sa période ero-guro. Si l'aspect historique de Blind Woman's Curse souffre d'un montage parfois elliptique et de la caractérisation faiblarde de certains personnages (Makoto Sato dont on ne comprend pas trop l'implication), perdant un peu son spectateur en cours de route, il réserve néanmoins de belles prestations : Meiko Kaji travaille son jeu d'acteur intériorisé, en miroir de Hoki Tokuda, impériale de classe en sabreuse aveugle, vengeresse et manipulatrice. A l'opposé, Ryohei Uchida incarne un personnage au look frappadinge, vêtu d'un chapeau melon, d'une chemise et d'un gilet pour le haut, d'un simple pagne rouge pour le bas, lui laissant le cul à l'air, un panorama sur lequel le caméraman n'hésite jamais à zoomer. Un style vestimentaire qui m'évoque irrésistiblement les auto-portraits Orange Mécanique de Gotlib !

S'il est toujours plaisant d'assister aux ébauches rougeaudes du genre (le carnage final est généreux en hémoglobine) et aux tatouages inventifs des yakuza (en l'occurrence, un dragon réparti sur le dos de 5 personnes devant se mettre côte à côté pour le reconstituer), la véritable force du film est sa coloration horrifique. Inspiré du mythe du kaibyo, la femme-chat vampire, le script convie le fantastique et l'étrange au travers de la prestation complètement démente du danseur Tatsumi Hijitaka, accompagné de sa troupe. Celui-ci est ainsi l'inventeur du "Buto des ténèbres", une danse mettant en avant le grotesque et le difforme, qu'il emploie dans le film lors d'une séquence hallucinante de cabaret mais qui imprègne tout son personnage.

Blind Woman's Curse souffre donc autant de ne pas savoir choisir son genre qu'il en tire sa force, proposant une expérience riche en idées visuelles et en ambiances inhabituelles. A voir ne serait-ce que pour Hijikata.
Heinrich
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Re: Blind Woman's Curse (1970) de Teruo Ishii

Message par Heinrich »

petite question sur le disque Bach, il ont utilisé le master Arrow uk ou us ?
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