Ganymede - Colby Holt / Sam Probst (2024)

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Superwonderscope
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Ganymede - Colby Holt / Sam Probst (2024)

Message par Superwonderscope »

Lorsqu'un jeune athlète (Joshua Doww) d'une famille ultra-religieuse développe des sentiments pour un jeune musicien de son lycée (Pablo Castelblanco), il est poursuivi par une créature monstrueuse - et fait l'objet d'une violente réaction de ses parents et du pasteur de son église (David Koechner).

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Il est amusant de regarder imdb et de voir la note assez basse... et de constater le nombre de trolls d'extreme droite qui lapident le film. Clair que le thriller horrifique avec récit LGBTQ+ sur l'obscurantisme religieux a de quoi énerver les pensées religieuses et autres droitières. Car le monstre
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reste surtout l'endoctrinement religieux et les parents
Ca tacle le sujet du harcèlement scolaire, de l'endoctrinement religieux, le suicide, des violentes thérapies de conversion et de l'hypocrisie autour de ces sujets dans la vie US. C'est surtout l'hypocrisie qui est pointée du doigt en fin de métrage, mais surtout l'impunité générale dont semble bénéficier leurs pourvoyeurs.

La créature, assez joliment faite par ailleurs, est surtout
Spoiler : :
un gimmick sur la répression que subit le héros, la peur de soi
mais elle parvient à rendre le film assez autre. En fait, je rapproche de Beast Within que j'ai vu juste avant, dont l'approche est identique. A savoir utiliser une parabole horrifique pour parler de sujet actuels de la violence envers l'autre. Autant Beast Within bénéficie d'un budget relativement confortable et possède un visuel très soigné, autant ici le budget est bien moindre et le cadre plus resserré.

Mais c'est sur le discours social que Ganymede marque des points et demeure plus palpable; David Koechner (Destination Finale 5 parmi sa longue filmo) est monstrueux en pasteur religieux détraqué qui réussit à performer des séances d'électrochoc sur le héros, et son discours n'est pas aussi ultime qu'on puisse le penser. C'est très courant dans la moitié des états Us où les thérapies de conversion sont toujours autorisées. Moins compréhensible chez nous o l'emprise réelle est bien moindre.

C'est plutôt bien joué malgré les limites de l'exercice, parfois maladroit même si forcé - Robyn Lively est rajoute un peu beaucoup dans le rôle de la mère folle de dieu et de son mari. Mais le coeur est au bon endroit et sa candeur l'emporte, même si la fin demeure très amère.
Pas une réussite mais agréable à voir.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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