Allez, je m'y colle pour ce magnifique navet...
Le scénario dont on se fout un peu :
Ooooooooh qu’ils avaient la belle vie tous ces petits paysans avant de se faire blaster la tronche par des OVNI (Objet Volant Négligemment Incrustés)… Parce que maintenant, c’est plus trop ça : Non seulement ils sont tous morts, mais en plus, ils se sont fait voler une boule de cristal. Une boule de cristal ? Ca sert à quoi ? Ca se mange ? Du calme, vous le saurez bien assez vite… Bref, fort de son rapt, le grand méchant Roi Cornu (bien nommé puisque bien doté) poursuit sur sa lancée et s’attaque maintenant au grand-père de Sangoku, lui vole à lui aussi sa merveilleuse boule de cristal dont je dirai pas encore à quoi elle sert. Mais que faisait Sangoku, héros du film, pendant que son ancêtre subissait les assauts d’une bande d’adeptes de Jean-Paul Gaultier ? Très simple, il était à la pèche au crocodile (qui parle) et a été retenu par une aventurière du nom de Bulma.
A son retour au bercail, Sangoku l’enfant-singe (qui n’a pas de queue contrairement au manga) découvre le drame et part avec Bulma traquer le méchant pour lui mettre sa claque. Sur leur route, ils font connaissance avec Oolong, l’homme-cochon polymorphe et Yamcha, une espèce de Clint Eastwood de pacotille qui perd tous ses moyens lorsqu’il croise une fille.
Tous se rendent chez l’homme-tortue, possesseur de l’une des 7 boules de cristal et surtout personnage supposé disposer d’informations quant au pouvoir des boules réunies…
Une fois sur place, il s’avère que l’homme-tortue est surtout un vieux surfeur pervers adepte de la Macarena…
Ce synopsis s’achève maintenant et je ne vous ai toujours pas révélé le rôle des boules de cristal ? Effectivement, j’ai le pouvoir de conserver indemne ce mystère de pacotille dont tout le monde connaît déjà la réponse et j’en abuse. Voilà, c’est fait, ça fait du bien.
Mon avis qui n'est plus celui d'un enfant simplet :
De toute évidence, alors que le manga Dragon Ball pouvait s’adresser à un public relativement large, le film live décide de ne conserver que le très jeune public… Choix sans aucun doute judicieux de la part du réalisateur qui a dû se dire : « J’ai un budget ridicule pour mettre en image un bestiaire conséquent et des pouvoirs visuels monstrueux, je vais donc tout faire à l’arrache et ces idiots de bambins n’y verront que du feu ». Ben oui. On imagine mal des enfants faire un sitting révolté à la première de ce chef d’œuvre. On peut donc en déduire que le film s’engage sur le terrain de la facilité… « Facilité » sera d’ailleurs le maître mot de l’entreprise puisqu’il pourra être aisément ré-employé au sujet du scénario (dense dans le manga et encore plus dense dans la légende Chinoise du Roi Singe), slim-fasté au maximum, au sujet des décors (un peu de brousse et une île), des maquillages (si tortue génial est très réussi, il n’en est pas de même pour l’homme-cochon ou le diabolique Roi Cornu qui atteignent les sommets du grotesque), des jeux d’acteurs (mais on s’en fout, je viens de vous dire que c’est à destination des enfants : ils font pas attention à ces trucs d’adultes prétentieux les enfants…) et des SFX (les vaisseaux spatiaux sont très « Ed Wood Spirit », le crocodile en carton est une vaste blague et Sangoku est un régal pour les yeux quant il prend son envol).
Bref, en partant du postulat qu’un enfant, ça bouffe tout du moment que c’est du Dragon Ball, on peut dire que ce film a quand même pour lui une volonté de recréer en live les personnages et la trame générale qui nous ont fait rêver alors que l’acné ne s’attaquait pas encore à nous. Unique point positif de cette entreprise qui, au final, se trouve être une déception de chaque instant, n’ayant même pas le bon goût de nous faire rire de manière continue (entendez par là qu’entre deux rires, on s’ennui ferme)…
Conclusion, à moins d’être un enfant débile (pré requis) ou de vouloir comprendre à quel point il est facile de foirer une adaptation de licence juteuse, je vous recommande de trouver un moyen imparable de ne pas voir ce navet. En mangeant votre téléviseur par exemple.
Allez, je suis juste et bon, je vous file des images :


