J'ai peur de rien, donc j'ai revu le film d'Adrian Lyne.
Alors disons-le direct, soit on le prends pour ce qu'il est : à savoir un minable plaidoyer machiste assomant, soit on prends le contre-pied et on se concentre sur l'efficacité de la chose car il faut bien reconnaître que ce film est quand même bien foutu, et qu'en terme d'efficacité il fonctionne bien mieux que la plupart des films hollywoodiens du genre avatar compris ou source originale (Play Misty for Me, le premier Eastwood) Ne serait-ce que pour une raison : Glenn Close fout vraiment les jetons.
Alors on se met facilement à place de Douglas autour duquel l'étau se resserre de manière ultra-flippante. Le coup de queue d'un soir qui vire au grand flip, la Close plus implacable qu'une maladie vénérienne. Ca fout vraiment les jetons. Ses visites impromptues distillent une malaisance fort bien recrée.
Alors bien sur, on ne pourra pas faire abstraction du message général qui est très lourdement asséné (le final est un monument de démagogie forcené) mais faut reconnaître que ce film fait son petit effet de frousse psychotique et pas seulement parce que panpan boit le bouillon.
Copie relativement bonne, mais pas top non plus.
Le dvd propose moultes bonus, dont la fin originale, un commentaire audio (que j'écouterai vraisemblablement jamais, faut quand même pas déconner) un doc très drôle : "impact culturel" (non mais on rêve) très valorisant pour le personnage d'Anne Archer qu'est belle, rassurante, fait la popote à papy, sort le chien et fait les courses. Grandiose. + la bande-annonce et divers autres machins que j'aurai pas le courage de voir.
